En présence des entités suivantes: ADAGP, Air Liquide, ALPA, APRAM, ASPI, Association des Obtenteurs Horticoles Européens, B.R.D.P, CCI France, CNCCEF, Comité interprofessionnel du vin de Champagne, Département des artistes et des professions Service des arts plastiques, DGCCRF, DGDDI, Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, FEBEA, Fédération de l’horlogerie, FEFIS, FIEV, FIFAS, FNAFI, Fondation Giacometti, Fondation Picasso, Hermes, IBM, INPI, IRPI, Lacoste, Laposte, LEEM, Longchamp Paris, LVMH, Microsoft, Millenium Fragrances, Ministère de la culture, Ministère de la justice, MPSA, Musée Rodin, Netgrs, Nike & Converse, OCLAESP, Sénat, UNIFAB, Louis Vuitton.
Sous la présidence de Michel Dieudonné, Président Honoraire de la CCI du Jura, puis du Sénateur Richard Yung, président du CNAC et sénateur représentant les Français établis hors de France.
Ordre du jour:
– La campagne de sensibilisation du CNAC
– Points sur les groupes de travail
– Points divers
Points par groupes de travail
- Groupe de travail « sensibilisation et communication »
Présentation de la campagne de sensibilisation CNAC/Unifab
L’UNIFAB et l’INPI, respectivement président et rapporteur du groupe de travail sensibilisation et communication, ainsi que supports financiers de la campagne, ont présenté le bilan de la campagne, qui s’est déroulée de mi-juillet à mi-août dans le sud est et ouest de la France.
Le slogan de la campagne est « Vraies photos, Faux produits: Attention à la contrefaçon sur Internet! »
Ainsi, plus de 100.000 flyers et goodies ont été distribués à cette occasion et de nombreux passages dans les médias (presse écrite, radio, TV et internet) ont permis un relais efficace de la campagne.
Afin d’apporter conseils pratiques et informations complètes, et de la faire perdurer dans le temps, un site internet a été développé pour que chaque membre du CNAC puisse s’approprier cette campagne et la promouvoir.
Les membres du CNAC sont donc fortement invités à s’investir dans cette campagne en la relayant via leur propre site internet ou via les réseaux sociaux sur lesquels beaucoup sont actifs.
Il est envisagé de pérenniser cette campagne notamment jusqu’aux fêtes de Noël au travers d’achats d’espaces publicitaires sur internet et de mots clés pour l’amélioration de la visibilité sur les moteurs de recherche. Chaque membre du CNAC pourra, s’il le souhaite, indiquer le montant qu’il est prêt à financer pour mener à bien cette opération.
D’autres projets sont évoqués pour l’avenir
Une collaboration avec les salons professionnels ainsi qu’un déploiement de notre campagne dans les aéroports internationaux seront à l’ordre du jour de la prochaine réunion.
- Groupe de travail « cyber-contrefaçon »
Dernier accomplissement: l’utilisation des messages de sensibilisation à destination du grand public concernant les sites contrefaisants rédigés par le groupe de travail dans la campagne du CNAC.
Actualités et travaux en cours:
– Actions sur les intermédiaires de paiement en ligne qui pourrait permettre de toucher tout ce qui concerne la vente de biens matériels sur internet. Plusieurs rencontres sont à l’ordre du jour, notamment avec la société Mastercard pour essayer d’envisager des collaborations.
– Actions sur les régies publicitaires de manière à agir sur le business model de nombreux sites de contrefaçon qui se financent grâce à la publicité. Le but est de travailler de manière transverse avec le groupe « aspects normatifs et juridictionnels » pour soumettre des idées sur la refonte de la loi sur les régies publicitaires.
– Actions sur les noms de domaine: étudier la faisabilité de la mise en place d’un système similaire au système américain permettant de faire passer des messages contre la contrefaçon directement sur le site contrefaisant.
Plusieurs rencontres avec des acteurs de la lutte anti-contrefaçon sont aussi envisagées: Émilie Cariou (ministère de la culture), Mireille Imbert-Quaretta suite à son rapport sur la cyber-contrefaçon, la secrétaire d’État chargée du numérique, Axelle Lemaire (déjà rencontrée en juillet), le magistrat Marc Robert, etc.
Il a été évoqué la possibilité d’élargir le thème de la cyber-contrefaçon à la cybercriminalité qui lui est étroitement liée (cyber-criminalité, cyber-délit, etc.). Cela donnerait plus de poids à la lutte anti-contrefaçon et des biais d’attaque contre les sites contrefaisants.
- Groupe de travail « œuvres d’art »
Quelques problèmes de fonctionnement, notamment en l’absence de président, sont à souligner.
Par le passé ce groupe avait travaillé sur la modification d’un projet de décret et sur une étude d’impact de la contrefaçon des œuvres d’art. Les membres de ce groupe souhaitent que soient davantage pris en compte les problèmes révélés dans cette étude notamment sur l’importance du trafic et l’insuffisance du montant des dommages et intérêts délivrés à la suite de contentieux sur des dossiers portant sur des sommes considérables pouvant aller jusqu’à 3 milliards d’euros.
Il y a une réelle difficulté de sensibilisation auprès du public et de certains magistrats en particulier quand on sait que cet argent du faux sert à financer les réseaux criminels ou constitue un moyen d’évasion fiscale.
Le problème organisationnel de ce groupe a été fortement souligné, et une rencontre, dans les prochaines semaines, avec le sénateur Yung va être organisée afin de tenter de le solutionner.
Concernant le droit d’auteur en général, il a été fait état d’un problème d’ordre pratique sur la difficulté de la mise en place d’actions au pénal sur le contentieux PI. Le ministère de la justice a, toutefois, indiqué qu’il sensibilisait ses magistrats aux problématiques PI et qu’une circulaire sur la loi du 11 mars 2014 avait été émise à cet effet.
- Groupe de travail « aspects juridiques et normatifs »
Le groupe de travail a notamment travaillé sur la loi du 11 mars 2014, portée par le sénateur Yung, pour le renforcement de la lutte contre la contrefaçon.
Le groupe de travail se propose de suivre les actualités notamment européennes:
• Paquet « marque »
• Secret des affaires
• Veille sur l’étude économique et juridique sur les dessins et modèles
• Révision de la directive 2004-48 sur le renforcement des droits de PI
• Brevet unifié
D’autres sujets d’actualité ont aussi été évoqués, par exemple les imprimantes 3D. Il a été souligné que cette technologie avance extrêmement vite et qu’il serait important que la législation puisse suivre au même rythme.
La question liée aux procès sur des contentieux aussi techniques que la PI, aux frais qui en découlent, notamment, pour certains ayants droit, a également été évoquée. Elle est ressentie comme un réel préjudice et c’est un sujet dont pourrait se saisir ce groupe de travail.
- Groupe de travail « coopération internationale »
Un bilan de la dernière réunion du groupe de travail a été évoqué.
Toujours de nombreuses questions autour d’Alibaba, qui a signé différents accords notamment avec le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. Des doutes autour de ces accords subsistent quant à leur utilité en matière de lutte anti-contrefaçon.
À noter le dispositif mis en œuvre par la charte « France PME sans contrefaçons », signée entre 8 administrations publiques.
Une rencontre du groupe de travail à Bruxelles doit être organisée (en début d’année prochaine) pour avoir un échange avec les députés européens sur les questions de la lutte anti-contrefaçon. Ce travail est d’autant plus nécessaire que les élus qui étaient mobilisés dans cette lutte n’ont, pour la plupart, pas été réélus.
Le 25 novembre prochain à Rome, le CNAC Euromed est organisé pour sensibiliser les pays du pourtour méditerranéen à la lutte anti-contrefaçon. Au programme: tables rondes, élaboration et signature d’une résolution. Possibilité de sensibiliser les 43 ambassadeurs de l’UpM suite à une rencontre à Bruxelles avec le service de l’EEAS (service européen pour l’action extérieure).
Plusieurs actions à caractères internationales ont été proposées:
– Travail au niveau des salons internationaux: par exemple, instituer un « bureau des plaintes » dans chaque salon (action qui a déjà précédemment envisagée mais qui est difficile à mettre en place).
– Travail sur une campagne dans les aéroports par l’intermédiaire de la Tax Free World association et du Tax Free World council, qui regroupent les acteurs des duty free des aéroports et dont les sièges sont en France.
Points divers
Un déjeuner avec les associations de consommateurs a été organisé au Sénat, qui leur a permis de partager leur point de vue sur la lutte anti-contrefaçon. Dans l’ensemble, ces associations se sentent concernées par le sujet. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs relayé la campagne du CNAC. À noter l’absence de l’une des associations les plus importantes. Il faut maintenant essayer de faire vivre ces relations entre le CNAC et ces associations.
Un mode de fonctionnement pour le CNAC est à l’étude par les présidents/rapporteurs des groupes de travail et fera l’objet d’une présentation lors de la prochaine assemblée générale.
Chaque groupe de travail doit maintenant être relancé et les calendriers de chacun déterminé.
Une assemblée plénière doit être organisée en début d’année prochaine pour refaire le point. Celle-ci se déroulera si possible en présence d’un ministre et de hauts dirigeants.
Une nouvelle liste des membres du CNAC par groupe de travail sera établie dans les jours qui viennent de manière à disposer de listings lisibles pour les travaux futurs.