En novembre 2020, les Annales
des mines ont consacré l’une de leurs séries trimestrielles – Réalités
industrielles – à la propriété industrielle.
Ce numéro a été coordonné par
le directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle, Pascal
FAURE. Vous pouvez le lire en cliquant ici [http://www.annales.org/].
Vous trouverez, ci-dessous, l’article
que j’ai commis avec le président de l’Union des fabricants, Christian PEUGEOT.
L’article dresse un constat alarmant de la
situation chiffrée de la contrefaçon dans le monde, plus particulièrement en
Europe et en France. Face à ce fléau aux tendances tentaculaires, quels sont
les dispositifs mis en place tant par les pouvoirs publics que par les
entreprises ? L’article montre combien la qualité de la coopération
entre les principaux acteurs publics et privés de la scène internationale
constitue un atout décisif dans la lutte anti-contrefaçon. En France, le
Comité national anti-contrefaçon (CNAC) et l’Union des fabricants (UNIFAB) s’épaulent
mutuellement tant au travers de leurs actions concrètes de sensibilisation
que de leur action pour faire évoluer les législations et agir à l’international.
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État des lieux : la contrefaçon est un
fléau pour l’Europe, particulièrement pour la France
Aucun secteur de l’industrie n’est épargné par les atteintes
aux droits de propriété intellectuelle (1). En effet, la contrefaçon touche
tous les types de produits, et particulièrement les cosmétiques, les vêtements,
les jouets, le vin, mais aussi les pesticides ou les produits pharmaceutiques.
La pandémie de COVID-19 illustre les risques auxquels le consommateur de
produits contrefaisants expose sa santé et sa sécurité, derrière l’apparence de
la « bonne affaire ». Lors de l’opération Pangea (2) XIII, coordonnée
par INTERPOL et menée début 2020 dans quatre-vingt-dix pays, pas moins de deux
mille bannières publicitaires en lien avec la pandémie ont été recensées sur Internet,
proposant des masques contrefaisants, de faux sprays, des « packs
anti-coronavirus » ainsi que des médicaments censés soigner les personnes
atteintes du COVID-19. Par rapport à la précédente édition de l’opération
Pangea, menée en 2018, les saisies d’antiviraux non autorisés ont augmenté de
18%. Les saisies de chloroquine non autorisée ont, quant à elles, augmenté de
100%.
Au-delà des risques pour le consommateur, les produits
contrefaisants ont un impact non négligeable sur l’économie en termes d’emplois
et de recettes publiques. La production de l’ensemble des produits
contrefaisants importés dans l’Union européenne (UE) représentait l’équivalent
de quatre cent mille postes sur l’année 2019. Les pays de l’Union européenne
perdent chaque année 15 milliards d’euros de recettes fiscales du fait de l’importation
de produits contrefaisants. Rien n’est respecté dans une contrefaçon : ni
les normes obligatoires du produit, ni le reversement de la TVA, ni le paiement
des droits de douane, du fait que les contrefacteurs déclarent rarement leurs
activités et sont difficilement identifiables.
Le commerce de produits de contrefaçon, souvent aux mains de
grands réseaux criminels, peut alimenter des groupes terroristes. Le rapport
édité et publié par l’UNIFAB (3), qui a été remis au gouvernement sous l’intitulé
« Contrefaçon et terrorisme (4) », a mis en lumière le fait que cette
activité illicite est la deuxième source mondiale de revenus criminels.
Ce fléau est en effet mondial : selon un rapport de l’OCDE/EUIPO
de mars 2019 (5), les principales victimes en ont été les États-Unis, dont
certaines marques ou brevets ont été utilisés pour 24% des produits de
contrefaçon saisis, suivis de la France (17%), de l’Italie (15%), de la Suisse
(11%) et de l’Allemagne (9%). La France, un des tout premiers acteurs dans le
secteur du luxe, où abondent les copies, est le pays le plus concerné en
Europe, et le plus touché au monde derrière les États-Unis.
Si la majorité des produits contrefaisants saisis lors de
contrôles douaniers proviennent d’Asie, les entreprises de Singapour, Hong
Kong, de Chine ou du Brésil deviennent elles-mêmes des cibles, et ce de manière
croissante. Les Émirats Arabes Unis, la Turquie, Singapour, la Thaïlande et l’Inde
constituent les autres principaux lieux de provenance.
Ces constats sont d’autant plus préoccupants qu’il y a eu une
augmentation significative du volume des contrefaçons entre 2013 et 2016 (461
milliards de dollars, soit 2,5% du commerce mondial en 2013 – 509 milliards de
dollars, soit 3,3% du commerce mondial en 2016). Dans l’Union européenne, le
commerce de marchandises a frôlé, en 2016, 7% des importations en provenance de
pays non membres de l’UE contre 5% en 2013. Fait révélateur, durant cette
période, le commerce mondial a ralenti. Le marché de la contrefaçon devient
tentaculaire.
Le Comité national anti-contrefaçon français et
l’Union des fabricants
Ces chiffres, ainsi qu’un récent rapport de la Cour des
comptes (6), montrent que le dispositif français de lutte contre les
contrefaçons nécessite une stratégie globale et la mobilisation de l’ensemble
des acteurs.
En France, la lutte anti-contrefaçon est organisée au niveau
public par le Comité national anti-contrefaçon (CNAC). Créé en 1995, il réunit
des fédérations industrielles, des associations professionnelles, des
entreprises et les administrations concernées par la lutte anti-contrefaçon.
Richard Yung, sénateur (LREM) des Français de l’étranger, en est le président.
L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) en assure le
secrétariat général (7). Ce partenariat public-privé vise à renforcer l’échange
d’informations et de bonnes pratiques, à coordonner des actions concrètes et à
formuler de nouvelles propositions. Le CNAC coordonne des travaux qui se
déclinent en quatre grands thèmes : la sensibilisation, la législation, la
coopération internationale et la lutte contre la cyber-contrefaçon.
Étant donné que la France est l’un des pays où les atteintes
aux droits de propriété intellectuelle sont les plus nombreuses, il serait sans
doute opportun de mettre en place, auprès du Premier ministre, une structure
légère qui rassemblerait les données sur la lutte anti-contrefaçon et
établirait un plan d’action.
L’Union des fabricants (UNIFAB), association nationale de
promotion et de défense du droit de la propriété intellectuelle, coordonne,
quant à elle, l’aspect privé de cette lutte. Créée en 1872 et placée sous la
tutelle des ministères chargés de l’Intérieur et de l’Industrie, elle est la
doyenne des associations à travers le monde. Elle compte plus de deux cents
entreprises et fédérations professionnelles issues de tous les secteurs d’activité,
de toutes les tailles et de toutes les nationalités. Elle s’organise autour de
quatre grandes missions : l’accompagnement juridique de ses membres ; les
échanges avec les plus grandes instances nationales, européennes et
internationales ; la formation à la reconnaissance des vrais et faux produits
des agents opérationnels de la Douane, de la Gendarmerie, de la Police, ainsi
que des magistrats ; et, enfin, la sensibilisation du grand public au travers
du musée de la contrefaçon qu’elle anime depuis plus de soixante-dix ans et par
la création et la mise en place de campagnes de communication destinées à
informer la population des effets et conséquences de la contrefaçon sur la
santé, la sécurité, l’économie et l’environnement. Elle est également à l’origine
de nombreux événements en France qui associent l’INPI et le CNAC : il s’agit
notamment du Forum européen de la propriété intellectuelle et de l’édition
française de la Journée mondiale anti-contrefaçon.
Sensibiliser
Une étude menée par l’IFOP pour l’UNIFAB (8) a révélé que 37%
des consommateurs ont acheté sur Internet un produit contrefaisant, alors qu’ils
pensaient acheter un produit authentique. Le CNAC et l’UNIFAB s’assurent en
permanence que des messages de sensibilisation soient envoyés régulièrement aux
consommateurs et aux décideurs politiques, et que les entreprises soient
sensibilisées aux enjeux de la propriété intellectuelle.
Les consommateurs ne doivent pas être pénalisés, mais au
contraire éduqués, informés, protégés et il faut leur donner toutes les
informations pour leur permettre de faire le bon choix. À cet égard, ces
campagnes de sensibilisation menées chaque année par l’UNIFAB, en partenariat
avec l’INPI, le CNAC, la Douane et la Gendarmerie, sont de bons exemples.
Chaque été, une vaste campagne de sensibilisation des estivants aux
conséquences de l’achat de contrefaçons est organisée. Les équipes de l’UNIFAB
parcourent les plages et les marchés du Sud de la France afin de prévenir et
conseiller les consommateurs pour qu’ils évitent les pièges des contrefacteurs.
Cette opération de sensibilisation permet de donner au grand public les outils
pour mieux consommer.
Pour l’appropriation de la culture « propriété
industrielle » par les entreprises, on peut évoquer les actions de l’INPI.
L’INPI sensibilise les entreprises à l’importance pour elles d’une stratégie
propriété intellectuelle qui s’intègre dans leur stratégie globale, en les
informant sur les démarches à réaliser en matière de propriété intellectuelle,
en identifiant, en fonction de leurs projets d’innovations, les solutions de
protection les plus adaptées, et en dressant une revue de leurs pratiques ayant
un impact sur leur propriété intellectuelle.
Enfin, les membres du CNAC et de l’UNIFAB (collectivement ou
individuellement) utilisent toutes les occasions – ou les provoquent – pour
cosigner des « position papers », échanger avec les parlementaires et
les responsables politiques pour leur rappeler l’importance de cette
problématique.
Se doter de l’arsenal législatif le plus
complet possible
En 2014, la loi dite « loi Yung (9) » est venue
renforcer l’arsenal juridique existant en matière de lutte anti-contrefaçon.
Les principales dispositions de celle-ci sont le renforcement des
dédommagements civils accordés aux victimes de contrefaçons, l’amélioration des
conditions de démantèlement des réseaux de contrefaçon, la facilitation de l’établissement
de la preuve de la contrefaçon et, enfin, le renforcement de la capacité d’intervention
des douanes.
Les attentats de 2015, l’état d’urgence décrété et les liens
avérés entre la contrefaçon et d’autres formes de criminalité organisée ont
conduit à l’adoption en France, en juin 2016, d’une loi pour renforcer la lutte
contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement (10), comme le
démontre le rapport de l’UNIFAB évoqué plus tôt. Cette dernière a accru les
sanctions pénales des délits aggravés de contrefaçon.
Plus récemment, certaines dispositions de la loi relative au
Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE
(11)) vont permettre aux titulaires de droits de mieux se défendre contre les
contrefacteurs, notamment grâce à la modification du point de départ du délai
de prescription des actions en contrefaçon de titres de propriété industrielle
(12).
Coopérer au-delà de nos frontières
La guerre contre les contrefacteurs est une véritable course
de vitesse. Son efficacité dépend pour beaucoup de la cohérence de la
stratégie, de l’organisation et des moyens mobilisés. Les criminels recourent à
des stratagèmes de contournement toujours plus évolués. Ils élaborent des
montages complexes pour déguiser leurs activités : ils créent des
entreprises fictives et des sociétés écrans, exploitent les faiblesses des
contrôles aux frontières et des cadres réglementaires, et utilisent de faux
documents. En un sens, ce sont aussi des innovateurs ! Si leur trafic ne
connaît pas de frontières, la riposte doit en faire de même.
La qualité de la coopération entre les principaux acteurs publics
et privés de la scène internationale constitue un atout décisif dans la lutte
anti-contrefaçon. De tels partenariats peuvent et doivent prendre de multiples
formes, notamment une réflexion commune sur certaines problématiques et la
création d’un réseau des comités anti-contrefaçon. Pour ce faire, le CNAC peut
compter sur la coopération du réseau des conseillers régionaux INPI répartis
dans dix pays du monde, localisés au sein des services économiques régionaux
des ambassades et au cœur de la Team France Export ; leur action couvre une
centaine de pays (13). Le réseau des experts internationaux de l’UNIFAB,
implanté dans près de trente pays, permet également un rayonnement et la
dispense de conseils partout dans le monde.
En 2019, les membres du groupe de travail « Coopération
internationale » du CNAC ont travaillé sur la mise en place d’une
cartographie mondiale des problématiques que rencontrent les entreprises
françaises en matière de contrefaçon.
Ce premier travail de définition des priorités va permettre
de sélectionner chaque année des thèmes à traiter. Dans un premier temps, ses
membres vont se concentrer sur quatre thématiques : l’Afrique, les
look-alikes (reproduction ou imitation des aspects visuels du produit d’origine
afin de communiquer une impression d’ensemble identique ou similaire), les
questions de stockage/destruction/ recyclage et le problème des nouvelles
routes de la soie.
La France a initié en 2018 la mise en place d’un réseau des
comités anti-contrefaçon. Actuellement, ce réseau compte parmi ses membres :
l’Italie, la Côte d’Ivoire, le Maroc et les Émirats Arabes Unis. En 2019, le
Brand Protection Group libanais a entamé un travail visant à la création d’un
comité anti-contrefaçon ou comité propriété intellectuelle au Liban, dans le
cadre d’un dialogue avec le gouvernement. Les membres du CNAC soutiennent cette
démarche en accompagnant son partenaire libanais dans sa structuration.
C’est dans cette droite ligne que s’inscrit également la
création, initiée par l’UNIFAB et ses associations sœurs, d’un Groupement
international anti-contrefaçon (Global Anti-Counterfeiting Group – GACG), qui
recense toutes les associations nationales de lutte anti-contrefaçon qui
coexistent dans tous les pays du monde. À cet effet, cette association d’associations
permet d’entamer des discussions productives et positives afin de faire évoluer
le droit de la propriété intellectuelle à l’international.
Trouver des solutions spécifiques au difficile
problème de la cyber-contrefaçon
Internet est devenu le canal de distribution par excellence
des marchandises de contrefaçon. Certains sites de ventes en ligne
disparaissent aussi vite qu’ils apparaissent et sont donc très difficiles à
localiser. Les produits contrefaisants sont de plus en plus souvent acheminés
en petites quantités par voie postale ou fret express. 30 % des saisies de
contrefaçon par les douanes françaises concernent des petits colis.
En 2000, nul ne pouvait soupçonner le rôle que seraient
appelées à jouer notamment les plateformes et les positions dominantes qu’elles
pourraient acquérir. De nombreux sites de e-commerce permettent à des
entreprises tierces de vendre les produits proposés sur des plateformes
dénommées marketplaces. Constituant un levier de développement important pour
les petites et moyennes entreprises, ces marketplaces sont aujourd’hui
considérées comme un outil essentiel dans la vie économique. Mais la
législation actuelle est obsolète dès lors que la directive e-commerce (14) n’a
pas été révisée depuis 2000 et qu’elle exempte les prestataires de services
numériques de toute responsabilité quant aux contenus qu’ils diffusent. Ces
faits conduisent l’UNIFAB à militer pour un réexamen de cette directive pour la
mettre à jour et à entretenir, depuis plusieurs années, des liens étroits avec
ces acteurs digitaux afin que le respect de l’authentique soit effectif sur ces
espaces de vente comme il le serait dans un point de vente physique. Afin de
travailler de concert avec les industriels, les pouvoirs publics et les
décideurs politiques, un groupe de travail dédié à ce sujet a été créé au sein
de l’UNIFAB.
Pour lutter contre la contrefaçon et assurer la protection
des consommateurs, le gouvernement français a mis en place, entre 2009 et 2012,
plusieurs accords volontaires de coopération, signés par différents acteurs
économiques. Il a notamment créé la Charte de lutte contre la contrefaçon sur
Internet entre titulaires de droits de propriété industrielle et plateformes de
commerce électronique. Au niveau européen, le premier protocole d’accord sur la
vente de contrefaçons sur Internet a été conclu en mai 2011. Un ensemble d’indicateurs
pour évaluer l’efficacité du protocole a ainsi été ajouté au texte, et une
version révisée de ce protocole d’accord a été signée en juin 2016 (15). La Commission
européenne publiera prochainement une évaluation.
Outre la création d’un cadre juridique dans lequel la
responsabilité serait partagée par tous les acteurs, une autre bonne pratique
dont les législateurs devraient s’assurer est la suspension des noms de domaine
portant atteinte à des droits de propriété intellectuelle. Ces noms de domaine
constituent un énorme problème : en décembre 2019, Europol a annoncé avoir
saisi plus de trente mille noms de domaine utilisés pour offrir des services et
produits contrefaisants. L’opération s’est appuyée sur les efforts conjoints
des services de police de plus de dix-huit pays, dont la France, et a permis l’arrestation
de trois personnes suspectées d’avoir mis en œuvre ces différents sites (16).
Une législation comme celle des États-Unis – qui permet d’obtenir, en une seule
action, la saisie ou la suspension de plusieurs noms de domaine – changerait la
donne pour les entreprises françaises et européennes. Une évolution
législative, comme le prônent l’UNIFAB et le CNAC dans leur mission commune de
discussion avec les instances gouvernementales, serait une réelle avancée.
Enfin, depuis quelques années, les nouvelles technologies
apportent un soutien réel aux entreprises qui luttent contre la contrefaçon.
Dans l’univers des vins et spiritueux, les produits sont de plus en plus
souvent connectés par le biais de puces RFID, de QR code ou de la technologie
NFC. Le principe est de marquer le produit, qui pourra ensuite être « lu »
et révéler ainsi les informations qu’il renferme : ses caractéristiques,
mais aussi son parcours ‒ de sa fabrication jusqu’à sa commercialisation ‒,
garantissant ainsi son authenticité. Le code peut être scanné depuis un
terminal spécifique (détenu par un expert, interne ou non à la marque) ou, plus
simplement, depuis un smartphone par le consommateur. Autre exemple, celui des
traceurs chimiques : cette technique consiste à intégrer, dès le processus
de fabrication du produit ou de son emballage, un traceur chimique, directement
mélangé à la matière du produit ou du packaging. Ceux-ci seront alors marqués
et identifiables. Le traceur peut être, ou non, visible à l’œil nu et
détectable au moyen d’un matériel spécifique (lampes, applis smartphone…).
Ces traceurs peuvent être incorporés aux encres, vernis, cartons, plastiques…
Ils apportent la preuve technique, mais aussi juridique qu’un produit est vrai,
et qu’a contrario, un autre ne l’est pas. Ce système est très utilisé par l’industrie
pharmaceutique, le secteur des vins et spiritueux, de l’alimentaire, des jouets
ou encore des jetons de casino. Afin de proposer ce florilège de solutions
existantes sur le marché, l’UNIFAB a créé récemment le LAB qui regroupe tous
les acteurs technologiques qui viennent compléter le paysage de la lutte contre
la prolifération des faux produits !
On l’aura compris, ce n’est qu’en agissant tous ensemble que
nous pouvons aider à renforcer la confiance des consommateurs, à défendre les
intérêts des entreprises légitimes et à stimuler la croissance dans le monde
entier.
Richard YUNG, sénateur représentant les Français établis hors de France et président du CNAC, et Christian PEUGEOT, président de l’Unifab
(1) EUIPO (2020), “Status report on IP infrigment”, juin.
(2) L’opération Pangea, coordonnée par INTERPOL, est une initiative internationale qui vise à faire cesser la vente en ligne de produits de santé contrefaisants et illicites. Elle a également pour objectif tout aussi important de sensibiliser aux risques liés à l’achat de médicaments sur des sites Web non réglementés. Depuis son lancement, en 2008, l’opération a permis de retirer de la circulation plus de cent cinq millions d’unités (comprimés, ampoules, sachets, flacons, etc.) et de procéder à plus de trois mille arrestations.
(3) L’UNIFAB, pour Union des fabricants, est une association nationale de promotion et de défense du droit de la propriété intellectuelle : elle coordonne l’action des acteurs privés dans la lutte anti-contrefaçon.
(4) UNIFAB (2016), « Contrefaçon et terrorisme ».
(5) OCDE/EUIPO (2019), « Tendance du commerce des produits contrefaisants et piratés », mars.
(6) Cour des comptes (2019), « La lutte contre les contrefaçons », mars. Rapport pour lequel le CNAC et l’UNIFAB ont été auditionnés.
(7) Bilan 2018 des actions en matière de lutte anti-contrefaçon menées par les partenaires publics et privés du CNAC.
(8) IFOP (2018), « Les Français et les dangers de la contrefaçon », sondage réalisé pour l’Union des fabricants.
(9) Loi n°2014-315 du 11 mars 2014 renforçant la lutte contre la contrefaçon.
(10) Loi n°2016-731 du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale.
(11) Loi n°2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises.
(12) Dans le cadre de la loi du 11 mars 2014, le délai commençait à courir « à compter des faits qui en sont la cause » en matière de dessins et modèles (ancien art. L. 521-3 du CPI) et en matière de brevets (ancien art. L. 615-8 du CPI). En matière de marque, à défaut de précision, le délai de prescription courait « à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer », conformément aux dispositions de droit commun (art. 2224 du Code civil). Les nouvelles dispositions, introduites par la loi PACTE, prévoient désormais que les actions civiles en contrefaçon de brevet (art. L. 615-8 du CPI), de dessins et modèles (art. L. 521-3 du CPI) et de marques (art. L. 716-5 al. 3 du CPI) se prescrivent par cinq ans « à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître le dernier fait lui permettant de l’exercer ».
(13) https://www.inpi.fr/fr/nos-implantations
(14) Directive 2000/31/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative à certains aspects juridiques des services de la société de l’information, notamment du commerce électronique, dans le marché intérieur (« directive sur le commerce électronique »).
(15) Memorandum of Understanding on the sale of counterfeit goods via the Internet, https://ec.europa.eu/growth/industry/policy/ intellectual-property/enforcement/memorandum-understandingsale-counterfeit-goods-internet_en
(16) Opération réalisée dans le cadre de la campagne ‟In Our Sites’’, lancée en 2014 par Europol et qui vise à lutter contre la contrefaçon au sens large et assainir la vente sur Internet.